Depuis la nuit des temps, l’on demeure comme un flonflon du bal et le vent nous emporte et nous dépose là où il le souhaite. Cette existence est sacrée, mais si celle — ci ne nous convient pas avons-nous la possibilité d’en parler ou ne plus la vivre ?
Vous pensez certainement que le flonflon est un accessoire de fête, quelque chose de chaleureux qui à sa place dans le tourbillon de la Vie.
Il est grand temps que vos yeux se dessillent comme ceux des poètes ou des artistes qui l’ont fait avant vous.
Même l’Auguste, qui a toute sa carrière a fait rire les grands et les petits par ses grimaces et ses pitreries, est triste et s’il s’est autant grimé c’est pour mieux cacher son désespoir. Il parle, parle comme un cri de détresse, il parle pour ne pas mourir pour continuer à vivre, pour ne pas s’engouffrer dans les affres de l’Enfer.
Chaque minute de sa vie, est un combat, contre le trapéziste qui vole si haut qu’il peut en outre s’accrocher aux anneaux de Saturne, contre le dompteur de fauves, malgré les apparences est autant emprisonnés que ceux — ci dans sa cage, qui fait claquer son fouet à longueur de représentation.
Notre Auguste combat avec la force du désespoir contre l’écuyère qui monte parfois sur ses grands chevaux, contre Monsieur Loyal dont il convoite l’habit de lumière et même contre l’Hercule, car cela l’empêche de se battre contre lui — même.
Le désarroi qui est en lui le ronge depuis des années, jour après jour. Il en est des silences qui tuent.
Un proverbe dit « qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné ». C’est parfois véridique, mais lorsque la porte se referme derrière vous le vendredi soir et que l’on sait que l’on ne verra personne jusqu’à l’arrivée au bureau le lundi matin l’on peut vraiment parler du dilemme de la solitude.
Les personnes imaginent généralement que c’est la belle vie de vivre isolé sans attache. Que cela permet de faire des choses extraordinaires, comme de faire la bamboche toutes les fins de semaine, de se relaxer des heures entières dans un bain moussant avec en musique de fond une bonne playlist, de se prélasser sur un transat avec un bon livre au soleil ou d’avoir le lit pour soi tout seul ! Quelles imaginations !
Le véritable dilemme de la solitude peut être le choix du plat surgelé du soir ou la série télévisée devant laquelle l’on va passer de longues heures. Comme vous pouvez le constater, c’est très loin d’être excitant.
Avec les nouveaux outils de communication, l’on peut skyper, twitter, facebooker, snaptcher, instagrammer, et même Messenger. Néanmoins une fois le téléphone déchargé ou éteint l’on se retrouve seul avec soi-même.
À ce moment précis, il n’y a que deux décisions qui s’offrent à vous. Soit vous vous laissez totalement abattre et attendez patiemment le lundi matin et dans ce cas-là elle est extrêmement pesante, soit vous choisissez que l’isolement puisse être un bienfait qui n’entravera d’aucune manière votre manière de vivre, et, si nous la traitons comme une alliée, elle devient aussi légère qu’une caresse de l’être aimé.
La solitude et la liberté lorsqu’elles sont décidées et non subies se complètent pour ne former qu’un seul vocable : la soliberté.